[POINT DE VUE] « Pourquoi la politique et le tribalisme sont en train de détruire l’association des Ivoiriens de Lyon (CIRAL) ? » par Colette KOUAKOU
Après plus de 22 ans à la tête de la CIRAL (Communauté des Ivoiriens de Lyon), le Président Koné ne s’est pas représenté. Sa succession s’est donc effectuée par des élections transparentes et les Ivoiriens se sont fortement mobilisés. Placide Bridji a été largement élu et il a accédé au pouvoir avec un beau pactole de plus de 11.000€ dans la caisse en janvier 2022. Pas mal pour débuter un mandat et mettre en action son projet.
Mais dès son élection, les embrouilles ont commencé. Une co Présidence avec Abdoulaye Diarrassouba a été évoquée alors qu’elle ne figure nulle part dans les statuts. M. Diarrasouba revendiquait aussi la victoire puisqu’il a fait une alliance avec M. Bridji mais encore une fois à aucun moment la commission électorale ne fut informée de la fusion. M. Diarrassouba qui n’a pas été élu se retrouvait on ne sait comment vice Président.
Pour nous les observateurs avertis, il y avait un souci en perspective puisque Placide Bridji étant membre du Ppaci (Parti de Laurent Gbagbo dans l’opposition) et Abdoulaye Diarrassouba plus que proche du Rhdp (Parti d’Alassane Ouattarra au pouvoir), ils ne pouvaient s’entendre très longtemps. On se rappelle que la crise postélectorale de 2010 a fait de nombreux dégâts et la réconciliation n’avait jamais eu lieu même ici à Lyon sauf dans l’hypocrisie.
Très rapidement, les premiers désaccords sont apparus et des mots violents ont été écrits sur les différentes plateformes whatsapp !
On avait l’impression d’être dans une cour d’école autour d’un bac à sable. Ce fut honteux !
Chaque camp revendiquant sa victoire et on a commencé à voir apparaître les différents tribaux qui étaient sous-jacents Bridji étant Bété (Centre ouest) et Diarrassouba Sénoufo (Nord). Les relents de haine et la violence verbale ont eu raison de l’alliance.
Un matin par communiqué Abdoulaye Diarrassouba fut débarqué et un nouveau bureau est apparu. Ne se laissant pas faire, le clan Diarrassouba a écrit à la Préfecture et cette dernière a clairement écrit qu’elle ne reconnaît pas le nouveau bureau. Quelle honte !
Un conseil des sages de 5 membres a été nommé avec pour mission de ramener l’ordre. Ses premiers mots ont été d’appeler à l’apaisement mais jusqu’aujourd’hui, il brasse du vent. Il ne faut pas oublier que les associations déclarées sont régies par la Préfecture donc conseil des sages ou pas, il faut respecter la loi.
Après Dieudonné Agui et le Consul Ezoa Aka qui ont tapé poteau dans les différentes démarches de réconciliation, on attend le conseil des sages…
Voilà où la politique et le tribalisme nous mènent quand on ne prend pas de hauteur pour avoir des actions pour permettre aux Ivoiriens d’être épanouis et de bien vivre en France. J’ai toujours dit la politique nous utilise comme des pigeons et entre nous on a essayé tous les pouvoirs, ça a changé quoi pour nous qui vivons et Europe
Colette KOUAKOU
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