[#65ansdesindependances] La Communauté française 5e République

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En 1958, le général de Gaulle, est conscient de la nécessité de modifier profondément les rapports que la métropole entretient avec les peuples qui dépendent encore d’elle, afin de donner satisfaction aux revendications de liberté, d’égalité et d’autonomie auxquelles ils aspirent depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Un référendum est organisé le 28 septembre 1958. Pour la France métropolitaine et l’Algérie, il s’agit d’accepter ou de refuser le projet de Constitution, tandis que pour les autres territoires d’outre-mer, le choix est entre l’adhésion à la Communauté et la sécession. Le Cameroun et le Togo, dont le statut international était particulier, ne participent pas à la consultation. Par le discours de Brazzaville (24 août 1958), le général de Gaulle précise qu’un territoire entré dans la Communauté pourra ultérieurement, s’il en exprime le désir, négocier son indépendance avec la France, concession qui entraîne le ralliement des dirigeants africains et le succès massif du « oui » au référendum, à l’exception de la Guinée de Sékou Touré, qui fait sécession et proclame son indépendance.

À la fin de l’année 1958, la Communauté est donc composée, de la France métropolitaine, la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, la Réunion, la Côte française des Somalis, Les Comores, la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française, les îles Wallis et Futuna, Saint-Pierre-et-Miquelon, provisoirement, l’Algérie ; et 12 États autonomes gérant librement et démocratiquement leurs propres affaires : le Sénégal, la Mauritanie, le Soudan (futur Mali), le Niger, la Côte-d’Ivoire, la République voltaïque, le Dahomey (futur Bénin), le Gabon, le Congo, la République centrafricaine (ex-Oubangui-Chari), le Tchad et Madagascar, ce qui cause la disparition des deux fédérations d’Afrique-Occidentale française (A.O.F.) et d’Afrique-Équatoriale française (A.É.F.).

Si les Africains ne refusent pas la Communauté, qui leur ouvre le statut d’État, ils s’abstiennent de lui donner une vie réelle car, sous une apparence d’égalité, elle restreint la souveraineté de ses membres et réaffirme la primauté de la France, en inscrivant dans le « domaine commun » des secteurs fondamentaux comme la politique étrangère, la défense, la monnaie, la politique économique et le contrôle des matières premières dont tout État véritable entend rester le maître.

La Communauté devient caduque dès 1960 du fait que, dans le courant de l’année, tous les membres de la Communauté, l’un après l’autre, optent pour l’indépendance, et ses instances cessent d’exister. Les dispositions constitutionnelles la concernant sont officiellement et définitivement abrogées en 1995.

Discours du Général De Gaulle à Dakar (Sénégal) le 26 août 1958 : Médiathèque en visualisation « liste » – Charles de gaulle – paroles publiques

Sources : COMMUNAUTÉ FRANÇAISE – Encyclopædia Universalis
Médiathèque en visualisation « liste » – Charles de gaulle – paroles publiques

Fatoumata Bintou Sangaré

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