[REVENDICATION] « On érige en menace toute une catégorie de la population mondiale » Saadia MOSBAH, emprisonnée en Tunisie depuis le 7 mai 2024
Ancienne hôtesse de l’air, puis cheffe de cabine à Tunisair, Saadia Mosbah, 64 ans, lutte contre la négrophobie dans les sociétés arabo-musulmanes
La tunisienne, présidente de l’association Mnemty « mon rêve », engagée contre les discriminations raciales en Tunisie, est emprisonnée depuis le 7 mai 2024.
Officiellement incarcérée pour « soupçons de blanchiment d’argent »
Elle a créé l’association Mnemty en 2013 dans le but de lutter contre les discriminations raciales et dénoncer la faible représentation dans les institutions des Tunisiens noirs (15% de la population, composée majoritairement de descendants d’esclaves).
En mai 2019 au Palais du Travail de Villeurbanne (69100), elle a participé à une table ronde organisée par le collectif Africa 50 dans le cadre de la dizaine de la commémoration de l’abolition de l’esclavage et de toutes les traites, dont le thème était « Lutter, combattre, éradiquer les discriminations raciales en France et dans le monde »
Grâce à son engagement, elle pousse à l’adoption d’une loi historique contre les discriminations raciales en Tunisie, par l’Assemblée des Représentants du Peuple, le 23 octobre 2018.
Elle prendra la défense des migrants subsahariens, en février 2023, après le discours violent et raciste du président tunisien qui provoqua une série d’agressions sur les noirs en Tunisie.
Le président Kaïs Saïed avait déclaré que « des hordes d’immigrés clandestins provenant d’Afrique subsaharienne » avaient déferlé sur la Tunisie et étaient à l’origine « de violences, de crimes et d’actes inacceptables ».
Il a ajouté que c’était une situation « anormale » qui s’inscrivait dans le cadre d’un plan criminel conçu dans le but de « métamorphoser la composition démographique de la Tunisie » et de la transformer « seulement en un État africain qui n’appartienne plus au monde arabo-islamique ».
Il est important de préciser que les mesures de l’Union Européenne pour retenir les migrants sur le continent africain sont en grande partie responsables de la situation et la condition des migrants dans les pays d’Afrique du Nord
Pour réduire les migrations vers l’Europe, les contrôles sont renforcés, avant même l’arrivée sur le sol européen, on incite les États non européens à empêcher les départs vers le continent et à réadmettre les personnes expulsées.
Cela passe par la signature d’accords de réadmission pour faciliter les expulsions vers ces pays, la mise en place d’opérations d’expulsion avec le soutien de l’agence Frontex L’agence FRONTEX étant l’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, créée en 2004. Elle aide les pays de l’UE et de l’espace Schengen à gérer les frontières extérieures de l’Union et à lutter contre la criminalité transfrontière
La Tunise à Lyon #tunisielyon
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