[POINT DE VUE] « La France, l’Afrique et le Franc CFA » par le Dr Abdoulaye Hassane Diallo

[POINT DE VUE] « La France, l’Afrique et le Franc CFA » par le  Dr Abdoulaye Hassane Diallo

J’ai longuement hésité avant de me décider d’écrire cet article en forme de réflexion ou de contribution. On peut aisément deviner les raisons. Pour ceux qui sont au cœur de la finance et qui connaissent la sensibilité du sujet ,eux, savent bien de quoi je parle. En effet, je suis néophyte en matière de sciences financières. Mais, ma conscience de citoyen Nigérien et africain, m’interpelle. D’ailleurs   notre position de lettré privilégié également, nous autorise d’aborder différents sujets pour expliquer ce que nous avons compris. C’est aussi une façon d’inviter ceux qui savent mieux que nous , de nous éclairer afin d’engager et d’ouvrir un ou des débats enrichissants. Car, si l’argent est le nerf de la   guerre , il est aussi un outil qui favorise l’assertion de l’homme dans la vie de tous les jours. Cependant, ici je vais plus loin parce que j’aborde les conditions de la création d’une monnaie ,   le franc CFA, les raisons de sa résistance. Ce fut en 1939 que la France a ratifié les accords de Brettons Woods .On y mettra en place le Fonds Monétaire International FMI et la Banque Mondiale en vue de reconstruire l’Europe que la guerre à détruite. Ce franc CFA continue à poser tant de problèmes qu’il n’en résolve aux peuples des Etats qui l’utilisent. En dépit de tous les évènements que nous avons connus, nous africains . Une monnaie, le Franc CFA dont la première définition était Comptoirs Français d’Afrique. En 1945 on l’appellera ensuite : le Franc des Colonies Françaises d’Afrique avant de devenir au fil du temps  en 1958 : Communauté Financière Africaine . Et cela au bon vouloir des autorités françaises. De toutes les manières, un chat est un chat .Colonies françaises ou Communauté Financière Africaine, c’est toujours «  bonnet blanc , blanc bonnet » Ce sont nous les utilisateurs qui « trinquons » . Voilà pour les différentes appellations qui ne changent en rien le fond du problème. C’est une monnaie créée à notre insu,   sur notre dos en notre nom comme ce fut le   partage de notre cher Continent l’afrique en micros Etats . En 1885 à Berlin en Allemagne par les grandes puissances autour d’une table de caviar ( selon WOLE SOYINKA   , un autre érudit ) où nous sommes devenus des sujets français. Sans notre consentement,  nous peuples d’afrique.

C’était en effet , pendant la première guerre mondiale que l’Allemagne nazie qui occupait la France , avait imposé sa propre monnaie à cette Nation. Mais , à la fin de cette occupation le 26 Décembre 1945 la France qui doit aussi sa libération   grâce au sacrifice suprême des soldats d’afrique, créa le Franc CFA pour les pays sous sa tutelle , disons colonisés. Des Etats qui jusqu’à ce jour n’ont jamais eu un droit de regard sur cette monnaie créée sur le Territoire français à Chamalières en Auvergne ( Chez un ancien Président français Valérie Giscard d’ESTAING ) et gérée dans les Banques Françaises . Des éminents Professeurs et spécialistes africains que nous avons écoutés nous ont édifiés sur ce qui se passe avec notre « propre  argent » Nous devons cet éclairage au Professeur Nicolas AGBOHOU enseignant à l’Université de Versailles et qui s’est spécialisé dans ce domaine et à d’autres Africains et même français. A qui nous rendons grâce pour cet éclairage que j’appelle l’éveil d’une conscience continentale. Je précise qu’un livre «  Le franc CFA et l’Euro contre l’Afrique «  a été écrit et publié par le Professeur Nicolas AGBOHOU. Je vous invite à le lire. II pourra mieux que moi, vous éclairer dans ce domaine. Au besoin le vulgariser pour continuer à ouvrir cette valise ou caisse de Pandore. Dans plusieurs Conférences, ils ont attiré notre attention sur cette duperie dont nous continuons à demeurer le dindon de la farce.

Tenez, depuis la création de cette monnaie de 1945 à 1973 , tous les avoirs des pays membres de la zone franc étaient entièrement logés à la Banque de France. Disons que les 100°/° demeurent la propriété de cette Banque. De 1973 à 2OO5 par générosité nous laissons-t-on entendre , la Banque retient les 65 °/° et enfin c’est à partir de l’an 20O5 etjusqu’à nos jours que la France accepte de faire «  moitié-moitié » c’est à dire à 50 °/° . Voilà où nous en sommes depuis le 26 Décembre 1945 avec notre argent gardé par cette Banque de France.     On peut assimiler l’attitude de la France vis-à-vis de l’Afrique à l’image d’un homme dont on détient le portemonnaie et à qui l’on donne la somme qu’on veut sans tenir compte des besoins du propriétaire du portemonnaie. Quelle triste et injuste gestion.

Il   y a trois Banques qui sont dédiées aux consommateurs du Franc CFA réparties en zones. Nous avons les Etats de l’Afrique de l’Ouest ( UEMOA ) et qui sont : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger,  le Sénégal et le Togo . Ces pays ont comme institution d’émission la   Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest   BCEAO et dont l’appellation est la suivante : Communauté Financière d’Afrique ( CFA) Code 750 4212est XOF . Viennent ensuite le Cameroun , la République Centrafricaine, la République du Congo, le Gabon , la Guinée Equatoriale et le Tchad qui sont les Etats de l’Afrique Centrale . Leur espace financier se nomme : Communauté Economique Monétaire de l’Afrique Centrale : CEMAC. Leur institution d’émission est la Banque des Etats de l’Afrique Centrale BEAC. Pour ce groupe le franc CFA est désigné par Coopération Financière d’Afrique Centrale et son Code est : 150 4217 est   XAF

ll   y a l’Union des Comores, où nous avons le franc Comorien et son Code ISO 4217 est KMF.

Quant à l’ile de la Réunion le franc CFA a vécu de 1945 à 1975   alors que l’ile de Mayotte a été servie de 1946 à 1976 . Ces 2 entités vont également utiliser le franc français et l’Euro car considérées comme des territoires français.

Nous avons enfin les 3 Collectivités françaises du Pacifique : la Polynésie française, Wallis-et Futuna et la Nouvelle –Calédonie. Ces possessions françaises sont servies par l’Institut d’émission d’Outre – Mer : EOM et utilisent le franc pacifique ou CFP dont le Code   est ISO 4217 est XPF .

Toutes ces monnaies ne représentent que 3°/° de la masse monétaire EURO et ne font pas partie de la zone franc Alors que l’Afrique Continent de la zone franc , n’est pas arrimée à l’EURO.

II y a lieu de comprendre tout le mécanisme mis en place pour lier les mains aux africains disons pour les dissuader d’émettre leur propre monnaie. Avec à tord ou à raison la complicité non seulement de nos partenaires français mais aussi de certains africains. Quelle dérive et quelle perte de temps !

Enfin, pour d’avantage mieux comprendre ou bien saisir la nasse et le filet dans lesquels on nous a mis il y a lieu de donner ici quelques explications sur le fonctionnement du circuit mis en place au niveau de chaque Banque Africaine.

En dehors de la Banque mère dite Banque de France, nous avons notre Banque Centrale qui fait office de notre portefeuille. II y’a les 3 Banques Africaines que nous avons citées au niveau de la répartition géographique sur notre Continent. Chacune dispose d’un Conseil d’Administration qui décide de la gestion de ces institutions financières.

S’agissant de la BCEAO , le Conseil d’Administration comprend   8 membres dont 2 blancs qui représentent le Gouvernement français et qui disposent d’un pouvoir de Véto. Même si explicitement ce n’est pas écrit noir sur blanc dans les textes qui gèrent la Banque. IIs ont un pouvoir de décision sur le fonctionnement et l’Orientation de ces Banques. Quand bien même s’ils sont minoritaires en nombre. Au niveau de la BEAC de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale sur 6 membres qui constituent le Conseil d’Administration il y 2 français au nom de la France . IIs ont aussi les mêmes prérogatives que leurs collègues des autres Banques. Lorsqu’il y a une réunion du Conseil d’Administration de la Banque le dernier mot leur revient . Les africains propriétaires sur papier de leur argent n’ont aucun pouvoir de remettre en cause l’avis de nos partenaires français. D’où l’adage «  Circulez, il n’ y a rien à voir ».

Enfin , lorsqu’un pays ou un Etat de la zone franc vend ses matières premières à un pays étranger disons comme la Chine il est remboursé dans la devise de l’acheteur. C’est le yen et nos Banques ne peuvent pas les encaisser. Ces sommes vont naturellement dans leurs totalités dans les caisses de la Banque de France . Cette   dernière ne donne au pays qui a vendu son bien que 5O °/° de toute la recette alors qu’il ne remet qu’en franc CFA avec bien sûr son taux d’intérêt   Résultat « on ne voit que du feu » comme dirait l’autre. Nous sommes remboursés en monnaie de «  singe ». Pendant ce temps nos matières premières disparaissent, nous n’avons pas notre argent et nos populations souffrent . Parce que nos droits sont détournés au profit de l’autre. Et nous nous taisons et fermons les yeux.

D’autre part, le franc CFA est convertible. Soit ! Mais allez au Cameroun ou dans n’importe quel pays de la zone franc avec un billet d’un autre pays. Vous ne pourrez pas trouver le change parce que les billets de tous les pays ne sont pas les mêmes Finalité il faut aller à la Banque de France pour trouver l’équivalent de votre monnaie. Et là, le taux d’échange est en faveur de l’Euro donc en notre défaveur. 1 EURO pour 657 franc CFA. Allez y comprendre ! D’ailleurs le franc CFA n’est pas connu en dehors du territoire qui l’utilise. Au Maroc lorsqu’au cours d’un de mes déplacements j’avais demandé à un Marocain si l’on pouvait me faire de la monnaie CFA , il m’a dit «  Mais qu’est ce cela veut dire ? » Une autre passagère qui avait des problèmes détenait pleins des billets CFA et voulait trouver des Euros ou n’importe quelle monnaie On lui a répondu qu’on ne connait pas sa monnaie. Je  trouve que ces Marocains ont bel et bien raison parce qu’on n’a jamais dans aucune université, ou établissement d’enseignement français donné des cours sur le franc CFA. Allez dans une Banque en France et sortez un billet de franc CFA. On vous regardera avec un air d’étonnement accompagné de la phrase suivante « je connais pas ».

 

NOUS AVONS INTERET A NOUS REVEILLER

Tel est le triste sort qui est le notre dans cette sordide affaire de   franc   CFA qui nous crée plus de problèmes qu’il n’en résolve. Si nous voulons vivre au lieu de survivre. Nous avons assez dormi sur nos lauriers pendant que le monde avance sans nous. Nous avons une responsabilité collective et l’histoire ne nous pardonnera  jamais. Et si nous ne le savions pas nous devrions interpeller notre conscience endormie. Nous pouvons remédier à cette grave dérive parce que nous en avons les moyens et avec une volonté nous y arriveront comme ceux qui ont pris leur responsabilité. Des pays comme le Maroc a quitté cette zone ou ce club en 1957 pour créer sa propre monnaie, l’ Algérie qui s’est battue les armes à la main a aussi pris ses responsabilités en quittant. Elle dispose de sa propre monnaie et la Tunisie leur a emboîté le pas. Ce sont des Etats respectables et respectueux en inscrivant leur Souveraineté au fronton de leur liberté et de leur indépendance. Beaucoup de pays et Etats africains et d’autres dans le Monde ont préféré émettre leur propre monnaie avec tout ce que cela comporte comme risques. Le cas des pays anglophones comme le Ghana et le Nigéria pour ne citer que ceux-ci qui ont leur propre monnaie sont souverains quoi qu’on dise . Aucune puissance même leur ancien Maître le Royaume de Grande Bretagne ne peut se permettre de s’immiscer dans la gestion de leur monnaie. Pourquoi pas nous ?

Nous devons nous poser des questions, des interrogations sur ce sujet. Si notre monnaie le CFA est émise à Chamalières en France l’Euro par contre est émis à Francfort. Pourquoi notre monnaie est émise en France et l’Euro en Allemagne ? Les raisons sont simples parce que c’est la France qui détient notre bourse et la France aussi n’a pas dérogé à la ligne depuis l’occupation lorsque sa monnaie était imprimée en Allemagne. Même si dans le cadre de l’Union Européenne il y’a une répartition de la fabrication des matières premières des Etats membres en produits finis sur le plan régional. Il y’a toujours des questions à se poser. Quand on sait que la France est la sixième puissance économique mondiale.

Nous souhaitons que les Africains interpellent la France pourquoi pas à travers leurs dirigeants qui sont leurs porte paroles officiels sur ce silence total sur l’émission de notre propre monnaie chez nous. Elle sait très bien que sans une monnaie propre à soi l’indépendance ne garantit pas la Souveraineté d’un Etat. En dépit de la possession de tous les outils Républicains : Hymme, Drapeau, Armoiries etc sans la monnaie il n’y a pas de totale Souveraineté qui demeure le socle de toute liberté. La France a la responsabilité du moins une partie de notre indépendance vis-à-vis de la monnaie du Franc CFA. Nos indépendances devraient être accompagnées du drapeau et notre future monnaie. Parce que nous avons eu plus de cent ans de compagnonnage qui aurait forgé des liens de complémentarité au lieu de subordination. Car si tout le temps que la France est demeurée sur nos terres d’Afrique, nous devrions être l’objet d’une Reconnaissance au lieu de continuer à être tenus « en laisse » . Comme nous le sommes encore et toujours de nos jours. On nous a abreuvés d’une culture et d’une langue qui ne sont pas les nôtres alors que nous possédons des plus belles du monde. En France encore dans certains coins pour ne pas dire partout on   continue de nous regarder comme le Bon Nègre  « d’ y a Bon Banania » , cette marque ridicule du noir en chéchia rouge sur les Boites de café . Pour amuser les poilus pendant la première et la Deuxième guerres Mondiales au fond des tranchées de Verdun, des Chemins des Dames ou des Dardanelles . Des champs de batailles où toute la fleur de la jeunesse africaine a versé son sang pour l’Europe. Nous avons en mémoire bien logés dans notre subconscient des discours d’hommes politiques ou écrivains français sur l’Afrique et ses richesses d’ailleurs pillées. Jules FERRY qui a créé l’Ecole française disait que « l’Afrique était un réservoir des richesses pour la France ». Nous nous rappelons encore de cette phrase que nous avions apprise et retenue dans nos villages lointains d’Afrique à l’école dans le livre TERRISSE véhiculant les idées coloniales  ( Nos ancêtres étaient des Gaulois et la France notre grande Patrie). Plus de cent ans après d’autres français contemporains lui ont emboîté le pas dans ce sens. Mais pour des raisons de pudeur je ne les cite pas. Cependant, ils sont connus de nous tous. Nous les laissons dans leur vilaine posture. D’ailleurs pour rapporter une conversion entre un chef d’Etat Africain et Français dont nous taisons les noms. Nous avons retenus ceci. Le Président Français disait « la France est une voiture, sans elle l’Afrique ne pourra pas avancer ». Et au Président africain de rétorquer  que « si la France est une voiture, l’afrique représente l’essence ». Ce qui est bien vrai du reste car sans essence aucune voiture ne peut démarrer. Sur le plan moral cela devrait interpeller notre ancienne maitresse. Jules FERRY avait raison parce que nous avons été spoliés et nos richesses bradées. Nous n’avons aucun intérêt de tirailler avec la France mais nous avons le devoir de la mettre en face de ses responsabilités qu’elle n’a pas voulu assumer. Parce que si nous étions aussi indépendants qu’on le pense , des usines auraient poussé chez nous dans nos villes pour transformer nos matières premières sur notre sol d’Afrique . Au profit de nos populations et on ne serait plus l’objet d’une actualité brûlante sur les écrans des télévisions occidentales dont l’Afrique et les Africains sont montrés du doigt en train de mourir par grappes noyés dans des océans. A la recherche nous dit-on d’un Eldorado qu’on leur miroite. Nous serions dans nos forêts, nos cases et sur des grandes places publiques entrain de développer notre continent. Nos jeunes, nos femmes et d’autres n’allaient pas risquer leurs vies pour moins que rien. Mais, on préfère nous accueillir sur ce sol français pour nous donner le savoir et nous abandonner sans travail si ce n’est pas une reconduite à la frontière tout simplement.

Nous avons une responsabilité collective dans tout cela et il n’ y a pas lieu de nous blanchir nous les africains lorsque nous observons tout ce triste spectacle et ces injustices criardes à l’endroit de nos peuples sans rien faire. Nous interpellons et au premier Chef nos dirigeants, nos intellectuels et tous ceux qui peuvent réfléchir pour mettre nos intelligences et nos compétences à la disposition de nos populations, qui n’ont aucun revenu dans des pays où les salaires, les bourses et autres dépenses de Souveraineté deviennent un « casse tête Chinois ». Parce que les économies sont telles que le citoyen lambda court chaque jour à la recherche de son quotidien : manger et boire . Nous avons trop dormi et dans un sommeil très profond. C’est le lieu d’interpeller l’Union Africaine et les Etats qui l’ont mise en place pour rassembler les peuples des pays membres. Car si nous revisitons l’histoire , nous retiendrons  que l’un des objectifs de la grande sœur OUA était de libérer ou d’aider à la libération des pays africains qui n’étaient pas encore indépendants . Et l’autre d’aider les Etats indépendants à créer leur monnaie pour aboutir à une monnaie africaine Unique. De 1963 à nos jours il s’est passé assez de temps , même trop de temps. En 1986 les Etats membres ont réédité cet objectif sans jamais l’atteindre. Cela fait 28 ans que la chanson dure et le disque risque d’être rayé. Tout récemment nous avons entendu dire que les Etats membres de la CEDEAO vont bientôt s’atteler à la création de notre monnaie. Et que cette mission a été confiée aux Chefs d’Etat du Ghana et du Niger. Tant mieux. Nous attendons. Puisque l’UEMOA et ses autres Institutions   sœurs existent déjà. Afin que nous puissions élever la voix et nous procurer des outils pour construire nos Etats et enfin notre Continent qui souffre alors qu’il ne le mérite pas. Sinon , l’histoire donnera raison sur ce paysan africain qui, quelques années après nos Indépendances avait posé cette question «  A quand la fin de l’Indépendance ? » A tord ou à raison il avait traduit ce qu’il pensait certainement de la gestion des nouveaux maitres du pays.

Et quoi qu’on dise l’Afrique est riche mais les Africains sont pauvres.

Nous le resterons si nous ne nous réveillons pas parce que cette jeunesse , ces femmes et tous les autres ne méritent pas de subir tant de souffrances. Parce que demain, c’est déjà aujourd’hui et parce que personne ne viendra bâtir nos Etats et construire notre Continent à notre place. Car le temps passe et le monde avance ailleurs. Nous avons aussi le droit de vivre et de mourir décemment comme sous tous les cieux du monde .

Dr Abdoulaye HASSANE DIALLO

.Les écrits contenus dans cette rubrique n’engagent nullement ekodafrik.net mais uniquement leur auteur.

 

La Rédaction

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Un commentaire sur “[POINT DE VUE] « La France, l’Afrique et le Franc CFA » par le Dr Abdoulaye Hassane Diallo

  1. Le débat relatif non au « Franc CFA »,mais bien aux « Francs CFA » (pluriel s’il vous plaît pour que le Nègre ne morde
    pas constamment dans la  » tautologie » dont les colonisateurs s’aident souvent pour anesthésier les consciences) ne
    relève pas du tout de ces quelques phrases à l’emporte-pièce que déversent les amateurismes à ce sujet. Mais il
    relève d’un débat scholastique hautement technique intitulable comme suit : « Les Chocs Monétaires Asymé-
    triques Economiques, et Technologiques Internationaux. »C’est sous cet angle-ci seul à seul,que se poserait le pro
    blème des Francs CFA,Cinq blocs au total des prétendues « Banques Centrales Internationales » comme diraient Bernard Vinay,Konan Bany ou récemment Dramane Alassane Ouattara quand il rencontré M.Moscovici l’élu de
    Montbéliar qui venait de céder les rênes de Bercy au petit Macron. Ces blocs sont:la BEAC;BCEAO ;IEC ;IEDOM ;
    IETOM:ils concentrent seuls dans un espace aussi réduit,environ 20 différents visages de CFA,avez-vous bien
    entendu ? Au moins 20 ! Car sur les DOM-TOM et sui-généris français,vous ne nous direz pas que ce sont les ver-
    sions authentiques de l’Euro Français qui circulent , mais en ayant curieusement pour zone de pondération soit
    l’IEDOM et l’IETOM qui ne sont que des dispositions spéciales des services du Trésor français,là ou chacun sait
    très bien que c’est directement le trésor français à présent mentionné qui sert au quotidien de zone de pondé-
    ration à des coquilles vides telles que la BEAC,BCEAO, « leere Mulschelschaale » comme diraient les Experts de la
    « Bundesbank » en Allemagne. Au moins 20 visages donc !!! D’accord ? Impressionnantes à la fin,,comme ruses…
    Même les Collègues tels Mamadou Coulibaly et surtout Nicolas Agbohou qui posent de façon digne d’intérêt
    techniquement le problème des CFA n’ont jamais envisagé la chose sous l’angle des « Chocs Monétaires » symé-
    trisables ou pas. Nous sommes en face d’une Scholastique . Même en Europe s’il n’y avait une très très faible
    perception de l’application des agrégats qui en découlent, jamais et jamais une sottise comme l’Euro n’aurait
    été introduite,même si les vrais Experts savent que c’est la France qui a voulu noyer dans son impérialisme i-
    gnorant les pairs européens avec l’imposition d’une monnaie unique dont la véritable finalité était de créer une
    autre forte béquille au marché français,comme le sont d’autres prothèses dans les zones de pondération énumérées. Mais l’ipérialisme idiot a echoué, et » ses ruses se retournent contre lui-même » comme dirait notre
    ami Boni Mel Emmanuel, à l’époque président de la Section Lyonnaise du Front Populaire Ivoirien », la preuve,
    c’est que l’impérialisme consomme désormais ouvertement une « faillite » presque « cocasse »,comme dirait feu
    Alexandre Biyidi Awala,dit Mongo Béti. La France est irréversiblement en faillite économique. Nous l’avons pu-
    bliquement dit,et certains membres de l’Association Survie,surtout les femmes, nous prenaient depuis les an-
    nées 1999 quand l’Association fut lancée à Lyon Rue Louis Becker,que nous n’étions qu’un « orgueilleux,une
    grande gueule qui cherchait à épater » tous les autres. Sinon qu’est donc la France à ce mois d’Octobre 2015, où
    on verse à la totalité des systèmes de paiements, des salaires qu’on ne devrait réglementairement verser qu’en
    2035 ? L’écart mathématisé par le GCPMA/CADOFORA d’un endettement étalé en permanence sur 22 ans en-
    viron,montre très bien que les billets et pièces de monnaies en Euro Francs Français actuellement distribués en
    France ne sont que des coupures du Journal le Monde,Le Figaro,Les Echos etc… qu’on déverse arrogamment
    sur les populations, exactement comme des gamins qui s’amusent … et jouent les « riches » qui paient le RSA à
    crédit sur 22 ans,l’APD,les Allocations chômage,les indemnités de chômage où certains touchent une pécule
    mensuelle supérieure aux salaires que toucherait mensuellement un travailleur normal en Grande Bretagne ou en Allemagne,systèmes où les agrégats d’endettements sont aussi présents,mais distribués autrement
    et surtout,sans des arrières-pensées impérialistes où des systèmes executifs iraient braquer des marchés ex-
    térieurs si jamais à leurs portes se pressaient un jour des Huissiers prêts à les déménager : Ahoï !!! Terrible !
    En 1961 le Nobel d’Economie a été attribué à Robert Mundell, ressortissant canadien enseignant jusqu’à l’heure
    actuelle à Columbia (Etats-Unis). Chacun connaît l’intitulé de ses travaux: »Theory Of Optimum Currency Areas »
    (Théorie des Zones Monétaires Optimales) Quand ces travaux-ci ont commencé à circulér,lui-même se rendrait
    compte maintenant s’il est franc que les conclusions auxquelles parviennent ses travaux ne s’appliquaient à l’é-
    poque de façon valable qu’à la Federal Reserve Bord américaine et tout au plus,qu’à la Bundesbank de l’époque.
    Elle fonctionnait déjà aussi depuis les années 1953 avec ses 10 Districts de « Landerbundesbanken » où,sur celui de
    Hambourg par exemple, a regné l’inclassable expert économique allemand vivant jusqu’à l’heure actuelle, le
    professeur Wilhelm Nöhlling !!!! Il y a de quoi devenir fou… Les conclusions qui découlent de l’application de
    « Optimum Currency Areas » ont ignoré l’échec des « Unions Monétaires Scandinaves » depuis les années 1900.Elles
    ont ignoré l’excellente « Coopération Monétaire Belgo-Luxembougeoise » que les « Accords de Maastricht » sous
    instigation française sont venus détruire d’autorité,mais tout en ménageant ceux de la « Zone Franc » pourtant
    plus nocifs, car chacun a vu qu’en Belgique de 1945 à sensiblement 1986 encore,c’est à Brüxelles que s’exercaient
    les véritables prérogatives de banque centrale. Au Grand Duché où les banques à tous les coins de rues pompent
    les capitaux,il n’y avait qu’un simple « Institut Monétaire Luxembougeois ». Un espace optimalisé par la coopéra-
    tion monétaire non-espiègle est donc perceptible par tous. La preuve,quand on demandait au Premier Ministre
    belge de l’époque Jean-Luc Déhaène pourquoi son pays ne construisait pas les voitures comme les voisins à
    côté,le Belge a ri ! On comprend pourquoi. les gens n’avaient qu’à en fabriquer partout,mais les prix des denrées
    viendraient se fracasser sur la place belge coiffé par un système de marché sur-optimalisé. Une faible perspecti-
    ve dans l’application des agrégats « symétrisables » ou pas. Quant aux Négro-Africains qui verraient comment des
    tels espaces pourraient être cherchés,puis optimalisés sur un système comme « La Zone Franc CFA Tropicale » ils
    seraient purement et simplement à créer,en dehors des amateurismes et charlatanismes. Nous avons un livre
    qui ne circule pas encore: »La Zone Franc CFA Tropicale:Un Système Monétaire Internationale ? Absolument Pas. »
    Les éditeurs veulent qu’on leur donne un document qui est sur USB. Il n’y a rien de plus à faire. Le livre est pu-
    bliable immédiatement. Mais les gens ne veulent même pas proposer un contrat signé en bonne et dûe forme.
    Qu’est-ce que je gagne à écrire un livre technique dont les tiers vont en vivre,et moi pas ? Ces histoires où les
    Nègres sont toujours exploités ne passent pas chez nous.

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