[SOCIETE] Harcèlement – Les risques pour les témoins « Soyons des modèles, mais des bons… »

[SOCIETE] Harcèlement – Les risques pour les témoins « Soyons des modèles, mais des bons… »

Le harcèlement est une violence fondée sur des rapports de domination et d’intimidation qui a pour objet ou effet une dégradation des conditions de vie de la victime et un impact sur sa santé physique ou psychique.

Être témoin d’un acte de harcèlement et/ou de violences n’est pas anodin. Vous pouvez ressentir divers sentiments : peur, culpabilité, malaise… Ces sentiments sont normaux. Sur le moment, la violence peut sidérer le témoin autant que la victime et celui-ci peut éprouver des difficultés après les faits. N’hésitez pas à demander de l’aide, notamment auprès d’associations d’aide aux victimes.

  • Attitudes violentes :

Assister à des pratiques de harcèlement en constatant leur impunité peut inciter des jeunes à adopter des pratiques violentes et malveillantes à l’égard de leurs camarades.

  • Sentiment d’insécurité :

Assister à des phénomènes de harcèlement entraîne un sentiment d’insécurité chez les témoins

  • Changer de rôle :

Certains témoins lorsque la peur d’être une victime est trop forte, choisissent alors le passage à l’acte violent pour asseoir leur statut au sein du groupe.

  • Sentiment de culpabilité :

Le risque majeur est constitué par le sentiment de culpabilité et de mauvaise conscience que certains vont éprouver de ne pas avoir dénoncé les faits, par crainte de devenir à leur tour victime.

« Malgré la tentative d’oubli ou de rationalisation (« je ne pouvais rien faire d’autre »), cette expérience laisse des traces durables dans le psychisme des témoins. »

Aucune tenue, aucune parole ou aucun comportement ne justifie le harcèlement, interdit et puni par la loi.

Le délai de prescription, c’est-à-dire le temps dont dispose la victime pour déposer plainte est de 6 ans. Le délai maximal de 6 ans commence à partir de l’acte le plus récent de harcèlement.

Attention : Il y a répétition à partir de deux faits. Peu importe le délai écoulé entre les deux.

Je suis témoin, je peux agir

En tant que témoin, vous devez savoir que l’intervention d’un témoin est juridiquement encadrée par les articles du Code pénal relatifs à la légitime défense et à la non-assistance à personne en danger :

  • Article 122-5 du Code pénal : « N’est pas pénalement responsable la personne qui, devant une atteinte injustifiée envers elle-même ou autrui, accomplit, dans le même temps, un acte commandé par la nécessité de la légitime défense d’elle-même ou d’autrui, sauf s’il y a disproportion entre les moyens de défense employés et la gravité de l’atteinte ».
  • Article 223-6 du Code pénal : « Quiconque pouvant empêcher par son action immédiate, sans risque pour lui ou pour les tiers, soit un crime, soit un délit contre l’intégrité corporelle de la personne s’abstient volontairement de le faire est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende. Sera puni des mêmes peines quiconque s’abstient volontairement de porter à une personne en péril l’assistance que, sans risque pour lui ou pour les tiers, il pouvait lui prêter soit par son action personnelle, soit en provoquant un secours. »

Source : Harcèlements | Arrêtons les violences (arretonslesviolences.gouv.fr)

Fatoumata Bintou Sangaré

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