[SANTE] Gynécologie : l’examen pelvien, pas systématique
Dans le contexte de plaintes récentes pour viol dans le cadre gynécologique, le CNGOF émet de nouvelles recommandations concernant le déroulement de la consultation. L’examen pelvien ne doit plus être réalisé à chaque consultation.
Le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) vient d’énoncer de nouvelles recommandations concernant le déroulé de la consultation gynécologique. Principale annonce : l’examen pelvien, c’est-à-dire l’observation des organes du bassin par un toucher vaginal ou la pose d’un spéculum, ne devra plus être réalisé de façon systématique.
Pourquoi ?
La raison avancée repose sur le fait que « certaines femmes redoutent, voire évitent la consultation gynécologique, à cause de cet examen », a expliqué le Pr Xavier Deffieux, gynécologue obstétricien à Antoine-Béclère (Clamart, AP-HP) au Quotidien du Médecin ce mercredi 25 janvier. Selon le praticien « il faut déterminer dans quelles situations il est utile, éviter les touchers inutiles et rassurer sur le bien-fondé de la prise en charge. »
Concrètement, ces examens « ne sont pas indispensables en vue d’une prescription d’une contraception hormonale et de son suivi ou lors d’un suivi de grossesse pour une femme asymptomatique, sans facteur de risque ». Cela étant, ils restent importants dans divers cas, comme pour la pose et le suivi d’un DIU, dans le dépistage du cancer du col ou en cas de suspicion d’endométriose.