[POINT DE VUE] « Richesse d’un pays se reposant sur sa Démographie Réalité ou utopie » par Marcel Aka

[POINT DE VUE] « Richesse d’un pays se reposant sur sa Démographie Réalité ou utopie » par Marcel Aka

J’ai lu par-ci et par-là que la richesse d’un pays reposait sur sa démographie ; que l’Afrique serait riche à l’horizon 2050 compte tenu de sa démographie qui serait excellente au vu des naissances qu’elle aurait.

Permettez que je revienne sur ces propos tenus par certains experts qui ne reflète pas la réalité car la croissance démographique n’est pas un gage de croissance comme ils l’affirment.

On aura beau faire écologiquement parlant et il est déjà bien tard pour remédier à tous les dégâts causés par l’homme, plus nous serons, plus nos besoins en matières premières augmenteront… plus il faudra de routes, d’espaces goudronnés, de bois pour les constructions, le mobilier, de pétrole.. Plus nous produirons de déchets.

Sans compter que les paysages se modifient avec l’extension des zones d’habitations au détriment des espaces naturels à préserver, de la faune et de la flore terrestre et aquatique.

Les surfaces cultivables diminuant, les terres exploitables sont déjà surexploitées jusqu’à épuisement … il en va de même pour le bétail et le poisson dorénavant élevé en parcs,le tout au détriment de la qualité et in fine de notre santé.

Qu’est ce que c’est que ce besoin de remplir les pays, voire la planète !
Bref de laisser notre espèce croître jusqu’à l’infini de manière exponentielle ?
Mais le pire de tout cela est le sort que nous infligeons aux animaux et à ce qui est aussi leur environnement.

Bref briser le tabou ne va pas être facile, d’autant plus que les religieux sont les plus ardents prosélytes de l’expansion de notre espèce et donc de notre suicide programmé.
Est il important de revenir ici sur la situation africaine et chinoise ?
Ainsi, en Afrique, la population totale est passée de moins de 150 M en 1900 à plus de 1,25 Md en 2013 , sans que cela soit suivi d’une croissance du PNB par habitant significative. Les pays qui s’en sortent le mieux sont ceux qui arrivent à réduire fortement la croissance de leur population. Aujourd’hui, dans certains pays la désertification s’accroît du fait de la déforestation ou du surpâturage : plus de gens à nourrir donc des troupeaux plus nombreux. Les effets désastreux du surpâturage sont aussi dramatiques en Mongolie et en Chine dans les steppes détruites par les troupeaux.
A l’inverse, la Chine qui à partir de 1979 a imposé une politique forcée dite de « un enfant par femme » poussant même au meurtre des enfants, est passée effectivement de près de 6 enfants par femme à 2 enfants par femme (du fait des falsifications des déclarations, des assoupissements pour les zones rurales et les minorités ethniques, et des amendes pour les plus riches). Globalement c’est des centaines de millions de naissances qui ont été évitées : avec autant de bouches en moins à nourrir, de personnes à éduquer et d’emplois à créer. Les importations de matières premières, dont les hydrocarbures, et de produits alimentaires auraient fait exploser les marchés mondiaux car la Chine actuelle est déjà importatrice nette dans ces catégories. De plus, les pollutions ravageant la Chine actuelle seraient devenues catastrophiques pour la santé des Chinois. La Chine avait et a besoin de créer 10 M d’emplois nouveaux chaque année, malgré la politique de l’enfant unique. Ce besoin continue et est difficilement atteint du fait de la stagnation des pays occidentaux : des usines ferment et le chômage se diffuse depuis l’arrêt des travaux des jeux olympiques de 2008. Sans sa politique démographique restrictive la Chine n’aurait pas connu le même rythme élevé de croissance : elle se serait rapprochée des conditions indiennes où la croissance du PNB annuel est absorbé par la toujours forte croissance démographique et par la cupidité des plus riches.
Cette croissance démographique est aussi source mondiale destructive de l’humanité.
Quand on se rend compte que les carburants consommés en un an par les humains ont demandé 400 ans à la nature pour les constituer, et que les stocks d’énergies fossiles surexploités sont en diminution sensible, de même pour les ressources halieutiques et les ressources en eaux douces, la croissance de la population ne peut conduire qu’aux désastres ; sans tenir compte des effets du réchauffement climatique à venir. Les découvertes de gisements nouveaux difficilement exploitables d’hydrocarbures ne change en rien la diminution constante des stocks, mais repoussent l’effondrement final. La concurrence déjà active pour l’utilisation des productions agricoles, entre l’alimentation des humains et la production de carburants, milite pour la mise en place effective de politiques familiales, en fait de limitations des naissances.
Il n’est pas encore trop tard pour revenir sur les dispositions prises par certains des nôtres concernant la politique de natalité dans les pays au devant desquels ils sont pour permettre à notre continent de ne pas être à la traîne dans ce domaine.

Marcel AKA

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La Rédaction

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