[POINT DE VUE] « Le Sombre Avenir de la Côte d’Ivoire » par Marcel Aka

[POINT DE VUE] « Le Sombre Avenir de la Côte d’Ivoire » par Marcel Aka

La Côte d’Ivoire vient une fois encore de choisir dans la douleur, celui qui devra la diriger pendant cinq ans.

Comme chacun de nous le sait, cette élection à laquelle le FPI n’a pas participé a été l’une des élections les moins crédibles de l’histoire de ce pays jadis de paix, d’hospitalité et de fraternité, pays au-devant duquel il y avait des bâtisseurs et Homme d’Etat, Feu Félix Houphouët BOIGNY (Le Père de la nation Ivoirienne) ; Henri Konan BEDIE ; Feu Robert GUEÏ, arrivé au pouvoir après une insurrection militaire, et son excellence Laurent GBAGBO, celui-là même qui a continué à faire de la Côte d’Ivoire avant qu’elle ne sombre dans la morosité ambiante, l’un des pays de la sous-Région où il faisait bon vivre.

 

Malgré la situation délétère imposée aux ivoiriens par une frange partie d’entre eux, aidés dans leurs besognes par des mains obscures à la solde des impérialistes dont les vœux résidaient dans le maintien dans l’instabilité des peuples noirs d’Afrique dans laquelle les ivoiriens étaient, deux ans après son accession au pouvoir, après avoir réclamé l’instauration du multipartisme, Laurent GBAGBO qui demeure encore aujourd’hui, l’élu du peuple souverain de la Côte d’Ivoire parce que proclamé élu par le Conseil Constitutionnel, les ivoiriens dans leur ensemble, vivaient en bonne harmonie, vaquaient à leurs occupations sans avoir la crainte de se faire abattre si ils quittaient très tôt le matin, femmes et enfants, pour aller chercher le minimum vital pour ceux-ci.

 

La situation sécuritaire s’’est dégradée au cours des trois derniers mois ayant précédés les fêtes de fin d’année par l’entremise de ceux qui n’ont pas été récompensés après leur engagement aux côtés des actuels gouvernants. La Côte d’Ivoire risque de garder les sédiments de la guerre qu’elle a connue parce que la radicalisation des actes posés par ces « microbes » demeure impunie dans sa majorité.

 

A la faveur d’un voyage que j’ai effectué du 24 Novembre au 16 Décembre 2015 en Côte d’Ivoire, j’ai été témoin de certains faits que je n’oublierais pas de sitôt.

Si des dispositions ne sont pas prises dès maintenant pour palier à ces insuffisances d’un autre ère et d’autres cieux, notre pays risque de connaître une nouvelle guerre civile, plus virulente que celle qu’il a connue, avec des morts par dizaines de milliers, tant dans les hameaux que dans les grandes villes, du Sud au Nord en passant par le Centre, le Centre-Ouest, l’Est et l’Ouest.

 

Cette guerre n’épargnera personne et peut si l’on n’y prend garde, de s’exporter au-delà de notre pays, les réseaux sociaux en donnent déjà les signes prémonitoires.

 

Pour ne pas tomber dans des critiques acerbes, je reconnais que des efforts ont été engagés, peu par rapport aux potentiels que ce pays a.

J’ai eu la chance de voir ce qui y avait été entrepris avant la crise, ce qu’y a été fait après la crise, ce qui s’y fait aujourd’hui et j’ai entrevu, les perspectives pour l’avenir.

 

L’harmonie, la concorde, la sérénité, la paix … seront le quotidien des ivoiriens lorsqu’ils auront su dans leur ensemble, les raisons pour lesquelles ils ont été hier, des ennemis.

Le quotidien des ivoiriens prendra de la couleur lorsque la richesse sera redistribuée à tous.

 

L’Ivoirien sera épanouit lorsque ses mérites seront effectifs après avoir consacré sa vie aux savoirs !

 

Il prendra goût à la vie quand il se rendra compte qu’il n’a pas fait des études pour se voir recaler à chaque fois qu’il est candidat à un examen parce que la sélection des admis ayant déjà été faite !

 

L’Ivoirien se projettera dans la vie quand il saura que les « sachants » ne sont pas seulement originaire du nord de la Côte d’Ivoire !

 

La Côte d’Ivoire sera rayonnante quand tous les postes de responsabilité dans l’administration publique seront confiés aux ivoiriens, du nord au sud et de l’ouest à l’est en passant par le centre et le centre-ouest, à compétence égale !

 

Ils recouvriront leur liberté d’aller et venir, du sud au nord, de l’ouest à l’est en passant par le centre et le centre-ouest lorsqu’ils auront purgé tous leurs contentieux.

Toutes les bonnes initiatives, qu’elles viennent d’ici ou d’ailleurs sont vouées à l’échec tant que les mal n’aura pas été diagnostiqué.

 

J’ai vu lors d’une audience publique au tribunal d’OUME, le fils d’un Gagou, être exproprié de la parcelle de forêt, l’héritage que lui avait laissé son père décédé sous le prétexte que le nouvel acquéreur, l’un de nos frères du Burkina-Faso avait participé à son exploitation.

 

Le bon sens aurait voulu que cette parcelle de forêt soit divisée pour ne pas flouer l’un des protagonistes !

Pour votre information, notez que le plaignant, fils du défunt père était scolarisé et ne pouvait pas être aux côtés de son père qui n’avait que lui comme seul fils.

A la sortie de l’audience, je me suis approché auprès de ce dernier pour savoir si de son vivant, le père n’avait pas vendu la parcelle de forêt au Burkinabé.

 

Des témoignages recueillis puisque j’en ai eu plusieurs pour me faire une idée exacte du jugement rendu, il ressort qu’il n’a pas eu de vente.

 

Lorsque j’ai voulu avoir le sentiment du Frère Burkinabé, celui-ci m’a fait savoir qu’il fallait que je me réfère au jugement qui a été rendu.

 

Toujours à OUME, l’un de mes cousins s’est vu arracher son terrain parce que bâtit par un Béninois alors qu’un délai pour la revente du terrain ne lui avait pas été signifié, plusieurs terrains étant dans cette situation, c’est-à-dire, non mise en valeur mais demeurant la propriété des acquéreurs depuis toujours.

Comme dans le premier cas, Le Juge du siège a rendu le jugement en faveur du Béninois.

Un appel a été fait, appel qui reste pendant devant le Tribunal de Daloa.

 

La Côte d’Ivoire, premier pays producteur de cacao veut le rester ce qui a emmené les chercheurs à permettre aux cacaoyers de produire en moins de 4 ans.

La mission de distribuer les cabosses aux planteurs ivoiriens a été confiée à une structure gouvernementale du nom de ANADER.

A OUME où cette structure est présente, la mission serait dirigée par une jeune femme dont je ne citerais pas ici pour besoin d’enquête.

 

Cette jeune femme refuserait de remettre aux ayants droit, ces cabosses.

Elles seraient remises aux allogènes moyennant le paiement d’une certaine somme qu’elle aurait déterminée sans l’avis de ses responsables.

Le système continuerait après mon retour de la Côte D’Ivoire.

Je souhaite qu’une enquête soit diligentée pour faire la lumière sur ce processus qui risque d’accentuer le clivage entre les autochtones et les allogènes dans l’une des grandes régions productrice, autochtones et allogènes qui ne demandent qu’à vivre ensemble.

 

La crise que connait notre pays est profonde ; le clivage continue à s’accentuer, le fossé à s’agrandir, faisant ainsi le nid de tous nos détracteurs qui n’attendent que nos mésententes pour nous affaiblir davantage.

J’en appelle ici aux ivoiriens,

J’en appelle ici à la communauté internationale

J’en appelle ici aux amis de la Côte d’Ivoire

Asseyons-nous, discutons pour trouver les moyens et voies de sortie de cette crise qui n’a que trop duré ; ces moyens, les capacités pour trouver les solutions aux problèmes qui nous opposent, nous les avons.

Nous avons les hommes

Nous avons les femmes

C’est encore possible.

Marcel Aka

.Les écrits contenus dans cette rubrique n’engagent nullement ekodafrik.net mais uniquement leur auteur.

La Rédaction

Depuis plus de 25 ans le site « ekodafrik.net » édite une information exclusive dédiée à l’OUVERTURE VERS LES CULTURES afro de Lyon et son agglomération.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.