[MEMOIRE] 10 mai 2023 à Villeurbanne « Sous le signe du 175e anniversaire de l’abolition de l’esclavage » (photos)

[MEMOIRE] 10 mai 2023 à Villeurbanne « Sous le signe du 175e anniversaire de l’abolition de l’esclavage » (photos)

Mercredi 10 mai 2023 a été célébrée la Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition au Parc des Droits de l’Homme à Villeurbanne.

De nombreux élus ont honoré de leur présence en cette année 2023 qui marque les 175 ans du deuxième décret de l’abolition de l’esclavage en France signé le 27 avril 1848 sous l’impulsion de Victor Schœlcher.

Ainsi étaient présents : Pour la Métropole de Lyon : Madame Vinciane BRUNEL-VIEIRA, Conseillère métropolitaine, Monsieur Gabriel AMARD, Député du Rhône, Madame Agathe FORT, adjointe au maire de Villeurbanne ville inclusive, lutte contre les discriminations, santé et de nombreux représentants d’associations. Après les discours de Magloire AGOTONOU Secrétaire Général d’Africa 50 (voir ci-dessous), c’est Madame Agathe FORT au nom de la ville de Villeurbanne qui pris la parole (voir ci-dessous).

Puis ce fut les dépôts de gerbes par les différentes autorités présentes ?

Fait à remarquer pour ceux qui connaissent le Parc des Droits de l’Homme cette année, la stèle qui a été inaugurée le 10 mai 2019 a été rehaussée, un signe !

Discours prononcé par Magloire AGOTONOU Secrétaire Général d’Africa 50

Monsieur Gabriel AMARD, Député du Rhône
Madame Vinciane BRUNEL-VIEIRA, Conseillère métropolitaine
Madame Agathe FORT, adjointe au maire de Villeurbanne à la ville inclusive, à la lutte contre les discriminations et à la santé
Mesdames, Messieurs les Présidents d’associations
Mesdames, Messieurs,

Ce mercredi 10 mai 2023, nous voici réunis à l’occasion de la Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition au Parc des Droits de l’Homme de Villeurbanne.
C’est au nom du collectif Africa 50 que je prends la parole.
Ce collectif est né voilà 13 ans pour célébrer le cinquantenaire des indépendances de 17 pays africains. Depuis, il a évolué dans son objet qui s’attèle aujourd’hui à promouvoir la culture de l’Afrique de l’Océan Indien et de la Caraïbe en région Auvergne Rhône Alpes.
Plusieurs thèmes sous-tendent notre action en particulier la culture qui nous paraît être un excellent vecteur pour connaître l’autre et favoriser le mieux vivre ensemble.
En effet lorsque nous organisons SAGALY (Saveurs et Gourmandises Africaines à Lyon), nous permettons au Grand Lyonnais de mieux connaître la cuisine de l’Afrique, de l’Océan Indien et de la Caraïbe ce qui efface certains clichés comme « le bruit et les odeurs » souvenez-vous !
Un des axes forts de notre collectif est aussi la mémoire car comme dit l’adage « Si tu ne sais pas d’où tu viens, tu ne sauras pas où tu vas ». Cela tant pour nos jeunes qui s’interrogent souvent et ne comprennent pas les liens qui existent entre la France et ses populations que pour les plus anciens qui feignent parfois de savoir que l’histoire a créé des ponts.
La ville de Villeurbanne est emblématique de cet axe mémoriel avec par exemple, chaque 1er novembre, l’hommage que nous rendons aux soldats africains enterrés à la Nécropole Nationale de la Doua avec le soutien de la ville de Villeurbanne en particulier avec Mme Katia DUBOUCHET, conseillère déléguée aux anciens combattants, à la vie associative et à la mémoire.
Aujourd’hui, nous sommes réunis pour la Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition. Depuis 2006, cette journée « doit être celle d’une réflexion civique sur le respect de la dignité humaine et la notion de crime contre l’humanité. Ainsi elle est l’occasion de rappeler la place que l’esclavage colonial occupe dans notre histoire nationale, de célébrer l’engagement de tous ceux qui y ont résisté ou se sont battus pour son abolition, dans les outre-mer comme dans l’hexagone, comme partie intégrante de la construction de la République, et enfin de valoriser la part de la diversité française en rapport avec cette histoire. » comme le rappelle la circulaire gouvernementale. »
Depuis quelques années, nous travaillons avec la ville de Villeurbanne afin qu’il existe un lieu symbolisant cette journée. Ainsi le 10 mai 2019, la stèle reprenant l’article 1er de la loi TAUBIRA située dans ce parc a été inaugurée par le Maire de Villeurbanne. Depuis lors avec les élus de Villeurbanne en particulier avec Madame Agathe FORT, adjointe au maire de Villeurbanne à la ville inclusive, à la lutte contre les discriminations et la santé nous continuons de ne pas oublier. Nous apprécions par exemple le rehaussement de cette plaque signe de l’intérêt porté à ce qu’elle représente.
Il est aussi utile de se souvenir que 2023 marque les 175 ans du deuxième décret de l’abolition de l’esclavage en France signé le 27 avril 1848 sous l’impulsion de Victor Schœlcher.
2023 rappelle aussi qu’l y a 220 ans le 7 avril 1803 mourait le grand combattant de la liberté le Haïtien Toussaint LOUVERTURE au Fort de Joux dans le Jura où il fut déporté par NAPOLEON
« Si tu ne sais pas d’où tu viens, tu ne sauras pas où tu vas » dit l’adage puisse cette journée faciliter ce devoir de mémoire ;
Merci au Grand Lyon, à la ville de Villeurbanne et à la Fondation pour Mémoire de l’Esclavage de soutenir cet événement.
Je vous remercie

Discours de Madame Katia DUBOUCHET, conseillère municpale de Villeurbanne déléguée, anciens combattants, vie associative et mémoire prononcé par Madame Agathe FORT, adjointe au maire de Villeurbanne ville inclusive, lutte contre les discriminations, santé

Mesdames, messieurs,
Je vous adresse ce message par l’intermédiaire d’Agathe Fort, que je remercie chaleureusement. Je tiens à vous exprimer mon regret de ne pouvoir être présente à vos côtés, pour nous recueillir autour des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions.
Je tiens ensuite à vous remercier de vous réunir, chaque année, afin de rendre hommage à toutes les victimes de la traite et de l’esclavage, qui ont vu leur liberté volée et leur humanité déniée. Nous réunir chaque année est d’autant plus important que la reconnaissance de ce crime contre l’humanité n’est que trop récente. Ça n’est qu’en 1948, par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme que l’esclavage et la servitude ont enfin été abolis. En France, il a fallu attendre la volonté farouche de Christine Taubira, pour que le 21 mai 2001, une loi reconnaisse l’esclavage et la traite comme crime contre l’humanité. Cette reconnaissance est le fruit d’un long combat. Pensons particulièrement à Louis Delgrès figure abolitionniste en Guadeloupe, qui a soutenu la proclamation anti-esclavagiste le 10 mai 1802. Une rue portera bien son nom à Villeurbanne.
Il est important de rappeler en ce jour que l’esclavage ne s’est pas arrêté au commerce triangulaire, et qu’il reste encore d’actualité. L’Organisation internationale du travail estime que ce sont près de 50 millions de personnes qui subissent encore l’état d’esclavage, partout à travers le monde.
Face à cela, la tâche parait parfois trop grande. Or en des jours comme celui-ci, nous réunir pour rendre hommage et se rappeler de l’actualité de ce crime contre l’humanité nous pousse à agir. Il était temps, par exemple, que la plaque symbolisant cette journée du 10 mai, ainsi que de la loi de 2001 qui l’a institué, trouve sa juste place. Cela démontre que les symboles ont une importance, mais que c’est le travail d’associations comme Africa 50 qui en donne tout le sens.
Je vous remercie.

La Rédaction

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