[LIBRE PAROLE AVEC ILHAM] La virginité féminine imposée, un crime contre l’épanouissement sexuel

[LIBRE PAROLE AVEC ILHAM] La virginité féminine imposée, un crime contre l’épanouissement sexuel

#libreparoleavecilham #viriginite #epanouissement #visetapprends #maquispluriel La virginité c’est l’état d’une personne, homme ou femme, qui n’a jamais eu de relations sexuelles. Mais la virginité reste associée à la femme. On parle de défloration ou de dépucelage pour la première pénétration vaginale par un pénis. La femme est vue comme une fleur (renvoyant à la pureté et à l’innocence) dont l’homme doit s’emparer, symboliquement à travers la pénétration. 

Cette pénétration est supposée déchirer l’hymen, une membrane qui ferme partiellement le vagin provoquant un saignement. Or toutes les femmes n’ont pas d’hymen et quand il est présent il ne se déchire pas forcément, il peut juste se détendre sans saignement. C’est la raison pour laquelle rien ne peut attester de la virginité de la femme en examinant son hymen comme énoncé par l’OMS dans un rapport où sont dénoncés les tests de virginité imposés aux femmes de par le monde. Ce sont des mythes dont il faut se défaire.
Ce sont essentiellement les religions monothéistes qui ont introduit ce concept de virginité pour s’assurer de la filiation. Le christianisme et le judaïsme ciblant essentiellement les femmes, l’islam* prônant la virginité pour l’homme et la femme.
Nous retrouvons cette recherche de virginité également dans des communautés non religieuses à caractère sectaire ainsi que des mouvements comme les bagues de virginité ou de chasteté qui ont remis au gout du jour l’abstinence sexuelle jusqu’au mariage surtout aux Etats-Unis chez des jeunes issus de familles chrétiennes.
Du précepte religieux à l’obligation socialeDans les sociétés occidentales, à part certaines communautés gitanes et des croyants très pratiquants la virginité n’est pas perçue comme une obligation religieuse ou sociale.Dans les pays arabo-musulmans qui ont majoritairement l’islam comme religion d’état le précepte religieux qui normalement s’adresse à l’homme et la femme s’est transformé en obligation sociale ne visant que les femmes. 
Nous sommes obligés de constater que cette obligation sociale est plus spécifique des pays arabo-musulmans. Dans ces pays la virginité de la femme est devenue le symbole de l’honneur de toute sa famille, son clan, son village sous couvert de religion. « La valeur du garçon est liée à son expérience sexuelle avant le mariage alors que la valeur de la fille est liée à sa virginité jusqu’au mariage », a déclaré Soumaya Naamane Guessous, professeur universitaire. La loi va même dans certains de ces pays cautionner ce caractère « d’honneur » de la virginité de la femme en considérant comme circonstance aggravante le viol d’une jeune femme vierge.Dans certaines régions, à l’issue de la nuit de noce un drap blanc taché de sang doit attester de la défloration. Et cela conduit à des drames s’il n’y a pas de sang. Dans certaines traditions des rituels de « blocage » supposés empêcher toute pénétration sont pratiqués sur des petites filles, « blocage » qui sera annulé la veille du mariage. Le message de la virginité est ainsi ancré dès le plus jeune âge dans l’esprit des filles, beaucoup de filles sont même poussées à faire leur toilette intime de façon délicate pour ne pas perforer l’hymen. La méconnaissance du sujet pousse certains parents à empêcher leurs filles de faire de l’équitation, de la gymnastique, ou d’utiliser des tampons.

Lire l’article en entier sur « Vis et Apprends »

Retrouvez Ilham dans l’émission Maquis Pluriel en direct les mardis entre 20h et 22h sur Youtube ou sur Facebook

Ilham SEGHROUCHNI

Un commentaire sur “[LIBRE PAROLE AVEC ILHAM] La virginité féminine imposée, un crime contre l’épanouissement sexuel

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.