[CONSEILS] Violences sexuelles : sortir du silence

[CONSEILS] Violences sexuelles : sortir du silence

Après le cercle familial et amical, l’Église est la deuxième sphère dans laquelle les jeunes sont exposés au risque de violences sexuelles. Un point mis en avant dans un rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase). Faisons le point sur les démarches à effectuer et aides à solliciter en cas d’agressions sexuelles.

Après 2 ans et demi d’enquête, la Commission Sauvé* a publié son rapport sur les victimes de violences sexuelles dans l’Église, ce 5 octobre. Triste bilan : aujourd’hui dans la population française âgée de plus de 18 ans, 216 000 victimes ont souffert de violences sexuelles de la part d’un membre du clergé (prêtre, diacre, religieux), alors qu’ils étaient mineurs au moment des faits (données rapportées depuis 1950). Si l’on prend en compte la responsabilité de tous les professionnels exerçant dans le cadre de l’Église, le nombre de victimes atteint les 330 000.

Ce phénomène décrit comme « massif » et « systémique » dans ledit rapport est bien spécifique. Dans cet environnement et selon la Commission Sauvé, ces abus sexuels seraient en effet rendus possibles par plusieurs mécanismes liés à la doctrine catholique. Entre autres points : « l’excessive sacralisation de la personne du prêtre », « la survalorisation du célibat », ou encore « le dévoiement de l’obéissance lorsqu’elle confine à l’oblitération de la conscience » et « la vision excessivement taboue de la sexualité ».

Vous êtes victime ?

Dans le cadre de cette histoire, beaucoup de victimes n’ont pas été entendues alors même qu’elles ont pris la parole. Ce que ne sont pas forcément en mesure faire toutes les victimes. Comme le rappelle Chantal Michard, psychologue clinicienne à Paris, « les violences sexuelles sont souvent passées sous silence de la part des victimes, et demeurent quelquefois une véritable entrave à leur vie affective et sexuelle ».

Si vous avez été exposé(e)s à des violences sexuelles, et dans la mesure du possible, ne restez pas isolé(e)s et confiez-vous, à l’un de vos proches pour commencer. Selon le Dr Neveux Nicolas, psychiatre et psychothérapeute, « consulter un psychiatre ou un médecin généraliste le plus tôt possible ou mieux, les urgences médico-judiciaires » est important.

Et il n’est jamais trop tard pour consulter. Une agression sexuelle même ancienne peut laisser de nombreuses séquelles : « l’apparition d’une dépression, d’angoisse ou d’anxiété importantes, mais aussi de troubles obsessionnels compulsifs (TOC), ou de trouble du comportement alimentaire (TCA). » Ainsi, « si vous avez été victime d’abus sexuels anciens, sachez que ce type d’événement est toujours traumatisant ». Il est conseillé « de consulter systématiquement un professionnel, a fortiori si le souvenir vous fait encore souffrir ».

Si vous le souhaitez, si vous vous en sentez prêt(e), il est aussi possible de porter plainte** en vous faisant accompagner par une association d’aide aux victimes de violences sexuelles. Vous pouvez cliquer sur ce lien pour trouver l’association la plus proche de chez vous.

Une prise en charge intégrale par l’Assurance maladie ?

Ce point n’est pas très connu, mais les consultations liées à des abus sexuels, notamment chez le psychologue, sont intégralement remboursées*** par l’Assurance-maladie, pour les personnes mineures et majeures, si les violences sont survenues avant les 18 ans de la victime.

Source Destination Santé

La Rédaction

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