[1 JOUR 1 PORTRAIT] Zenzile Miriam MAKEBA – Mama Africa, une des figures des combats contre l’esclavage et pour l’égalité, exposée à la gare de Lyon Part-Dieu RESISTANT.ES. CONTRE L’ESCLAVAGE (FME) jusqu’au 31 octobre 2024
Miriam Makeba, aussi appelée « Mama Africa », est une chanteuse sud-africaine, ardente militante anti-apartheid et panafricaine. Elle est née le 4 mars 1932 à Johannesburg en Afrique du Sud.
Elle s’intéresse au monde de la musique et rejoint en 1952 le groupe vocal Manhattan Brothers. Alors que, depuis 1948 et l’accession au pouvoir des nationalistes afrikaners, l’Afrique du Sud vit sous le régime de l’apartheid, Miriam Makeba ne pense pas sa musique comme directement politique, mais comme le reflet de son quotidien douloureux sous l’apartheid : « les gens disent que je chante la politique, mais ce que je chante n’est pas la politique, c’est la vérité »
Mais en 1959, elle fait une brève apparition dans le film anti-apartheid « Come Back Africa » de Lionel Rogosin. En réaction, le pouvoir sud-africain la déchoit de sa nationalité sud-africaine. Elle est alors contrainte à l’exil pour trois décennies. Elle s’installe d’abord aux Etats-Unis. En 1966, elle devient la première artiste d’Afrique à obtenir un Grammy Awards. L’année suivante, elle sort «Pata Pata», qui deviendra sa chanson la plus connue.
Elle épouse en 1968 l’ancien leader du mouvement des droits civiques rallié aux Black Panthers Stokely Carmichael. Inquiété par le FBI, le couple s’exile en Guinée où elle va vivre pendant 15 ans. Elle obtient la citoyenneté de nombreux pays.
Ce n’est qu’avec la fin de l’apartheid en Afrique du Sud qu’elle pourra retrouver son pays, invitée à y revenir par Nelson Mandela tout juste libéré de prison.
Le 9 novembre 2008, alors qu’elle participe à un concert contre le racisme et le crime organisé en Italie, en soutien au journaliste Roberto Saviano, l’auteur de Gomorra pourchassé par la mafia napolitaine, elle succombe à une crise cardiaque en coulisse, après avoir interprété son titre phare « Pata pata ».
Le jour de sa mort, le président de la République sud-africaine Kgalema Motlanthe décrète un deuil national pour lui rendre hommage.
En France, plusieurs lieux portent aujourd’hui son nom, tel que des établissements scolaires à Lille et Aubervilliers, ou encore des rues à Paris et Villeurbanne.
Source : Miriam Makeba | Biographie | Fondation pour la memoire de l’esclavage (memoire-esclavage.org)