[1 JOUR 1 PORTRAIT] Claire, symbole du marronnage en Guyane au 18ème siècle, une des figures des combats contre l’esclavage et pour l’égalité, exposée à la gare de Lyon Part-Dieu RESISTANT.ES. CONTRE L’ESCLAVAGE (FME) jusqu’au 31 octobre 2024
Par son choix de fuir, par sa vie loin des plantations, par sa fin fidèle à la future devise de la Révolution « Vivre libre ou mourir », Claire incarne, avec les nombreuses femmes qui se trouvaient dans les camps de marrons dont l’histoire a conservé la trace, la liberté elle-même.
Claire avec son compagnon Copéna vivaient dans la communauté de la Montagne-Plomb, installée en Guyane française à partir de 1742.
En 1752, Claire et Copéna sont capturés. Multirécidiviste du marronnage, Copéna est condamné au supplice de la roue, et roué en place publique à Cayenne. Claire est quant à elle pendue et étranglée, sous les yeux de ses enfants.
Pour l’ordre colonial, il fallait faire des exemples spectaculaires pour dissuader les tentatives de fuite. Mais, malgré les châtiments du Code Noir, malgré les exécutions spectaculaires, malgré les risques, jamais le marronnage ne s’arrêta.
Colonisée par la France au 17ème siècle, la Guyane voit se développer la traite et l’esclavage de plantation dès la fin du siècle. Et dès cette époque, les colons se plaignent du marronnage des esclaves, c’est-à-dire la fuite pour une courte période (petit marronnage) ou pour toujours (grand marronnage).
Le système esclavagiste, lui, restera en vigueur jusqu’en 1848 en Guyane, interrompu seulement pendant 9 ans sous la Première République
Source : Claire | Biographie | Fondation pour la memoire de l’esclavage (memoire-esclavage.org)