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De la « négritude », on connaît les pères : Césaire, Senghor, Damas. Mais ce mouvement aurait-il existé sans les sœurs Nardal ? Un documentaire qui leur est dédié vous emmène à la rencontre de ces martiniquaises, intellectuelles, journalistes qui ont été parmi les premières à théoriser la « conscience noire » et son éveil.

A la source de cet éveil : la musique et les échanges dans leur appartement d’étudiantes, où se retrouve, pour la première fois, la diaspora noire dispersée par l´esclavage. Elles goûtent à ce que la capitale offre alors : la culture académique européenne, les musiques populaires et sacrées venue des colonies et des Etats-Unis.

Le pianiste américain et la soprano irignoise – petite-cousine des sœurs Nardal – cherchent dans la bande-son du parcours de ces femmes, la source à laquelle se sont abreuvées leurs combats. Un hommage à ce que permit la musique de cette époque : dénoncer les injustices, fêter et s’élever.