[COOPERATION] Lyon et Bamako (Mali) un partenariat depuis 1999 sur l’eau, l’assainissement…

[COOPERATION] Lyon et Bamako (Mali) un partenariat depuis 1999 sur l’eau, l’assainissement…

Le partenariat de coopération entre le District de Bamako (capitale du Mali, 2.000.000 d’habitants) et le Grand Lyon s’est fixé comme priorité le soutien aux politiques locales dans les domaines de l’eau et l’assainissement, de la propreté et de l’administration générale. Il s’appuie sur le dispositif « fonds eau » du Grand Lyon pour financer des projets de forages et d’assainissement à Bamako.

Entre 2003 et 2008, la Ville de Lyon, Le Grand Lyon, en collaboration avec la Ville de Genève, se sont mobilisés ensemble autour d’un programme de « lutte contre l’insalubrité publique« . Il s’agissait à partir des plusieurs opérations pilotes de réseau d’assainissement (mini-égout) de renforcer les compétences du District de Bamako.
Un programme d’assainissement et de santé publique (programme 2003/2008) a été mené en partenariat avec Villes Unies contre la Pauvreté.
Ce partenariat de coopération s’est fixé un double objectif :
lancer des opérations concrètes sur des quartiers combinant à la fois des actions d’assainissement et de santé publique.
doter le district d’une structure de pilotage chargée de réunir l’ensemble des partenaires techniques et financiers,

La mise en place d’une « structure technique », appelée « cellule de coordination », a permis à la mairie du district de Bamako de lancer, en 2003, son programme local de lutte contre le paludisme.
Placée sous l’autorité du maire du district de Bamako, cette cellule de coordination a été fonctionnelle en septembre 2003 avec le recrutement d’un chef de projet. Elle a été chargée de conduire le projet pilote qui devait permettre de valider la démarche et les choix techniques retenus, tout en créant les conditions de son extension à d’autres quartiers de la ville.
Trois opérations pilotes ont été réalisées dans les quartiers de Sogoninko (commune 6), Mali (commune 5) et Hamdallaye (commune 3). En agissant en même temps sur l’insalubrité urbaine et la santé publique, ce projet visait d’une part, à réduire les zones de prolifération des moustiques et, d’autre part, à développer la prévention contre le paludisme.

En termes de résultats, ce programme de coopération a permis de :
Raccorder plusieurs milliers habitants de plusieurs quartiers de Bamako (commune III, V et VI) à un réseau d’assainissement, supprimant ainsi le ruissellement des eaux usées en pleine rue.
Mobiliser la population qui a participé financièrement à hauteur de 5% du montant des travaux.
Obtenir des financements additionnels sur les fonds « Pays Pauvres Très Endettés » pour le pavage des rues assainies et pour la construction de bacs à ordures ménagères.
Créer une taxe d’entretien par la mairie de la commune VI permettant au Comité de salubrité du quartier de procéder à un entretien régulier du réseau d’assainissement.
Équiper un centre de santé (CSCOM) d’un laboratoire permettant d’améliorer le diagnostic du paludisme, accompagné d’actions de formation et de sensibilisation et de la fourniture de moustiquaires imprégnées.
Construire, en partenariat avec l’AFD, une maternité au centre de Référence de la Commune VI de Bamako, qui a été équipée par les Hospices Civiles de Lyon.

En 2011, l’Agence française de développement accordera un prêt de 20 millions d’euro à l’État Malien pour la réalisation d’un vaste programme d’assainissement à Bamako. Il se concentrera sur les communes 5 et 2 du district de Bamako et prévoit 19 millions d’euro investissement pour de l’assainissement individuel et collectif et du pavage de voirie. Par ailleurs, la Banque mondiale lancera dans le même temps, le 4ème projet urbain du Mali (PUM 4), d’un montant également de 20 millions d’euro dont une partie concernera le district de Bamako avec la réalisation de voies bitumées
dans les communes I, IV et V.

La dernière convention de coopération 2007-2010 ciblait plusieurs domaines de coopération, dont certains jugés prioritaires par le district de Bamako, parmi lesquels l’eau, l’assainissement et la collecte des ordures ménagères. Elle prévoyait aussi des collaborations possibles sur plusieurs champs nouveaux comme les finances locales, le numérique et l’administration générale, sous réserve d’un diagnostic préalable et de la mobilisation d’autres partenaires.
Cette période a été marquée par le décès de l’ancien maire Badoulaye Traoré, survenu en juin 2007, et a donc été suivie par une période de transition jusqu’aux dernières élections municipales. L’ancien Maire Adama Sangaré a été réélu en juin 2009 à la tête du district de Bamako, après avoir assuré cette période de transition. Ces bouleversements ont eu un impact sur l’activité du partenariat de coopération qui s’est concentré durant cette période sur les principales priorités des autorités locales.

Sur la problématique des déchets à Bamako, le Grand Lyon participe à de l’aide à l’équipement des services chargés d’assurer la collecte, à raison de deux camions bennes tasseuses réformés par an et de la formation des chauffeurs mécaniciens.

En matière d’adduction d’eau, le fonds eau avec la fondation Veolia, a donné un avis favorable à la réalisation de six forages dans les quartiers périphériques de Bamako.

Enfin, le Grand Lyon, avec l’agence d’urbanisme de Lyon est appelé prochainement à intervenir sur la planification urbaine, pour participer à une réflexion sur la maîtrise de l’urbanisation exponentielle de cette ville, suite à la tenue du 1er Forum urbain de Bamako en mars 2010

La Rédaction

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